Edito
Quelle politique de l'énergie à venir ?
Tout n’est pas désespérant en cette rentrée 2024 : la France s’est surpassée pour ses jeux olympiques et paralympiques de Paris, créant enfin un sentiment de fierté pour notre pays !
Et nous avons un nouveau premier ministre…
Michel BARNIER, est vu comme un homme politique très expérimenté, de consensus et ayant la « fibre verte ». Cela semble de bon augure malgré un climat politique et social pour le moins incertain et turbulent.
Les défis qui attendent le nouveau gouvernement sont à des niveaux "olympiques", pour accompagner la transformation profonde de notre modèle de société sans aggraver la fracture sociale et écologique.
Le premier défi sera de faire voter un budget 2025 contraint mais acceptable, dans un contexte de dette publique de plus en plus abyssale.
Le développement des énergies renouvelables (EnR) risque, à court terme, d’être la variable d’ajustement des politiques publiques pour répondre aux obligations de la France à réduire sa dette et maintenir une certaine paix sociale.
Pourtant, la France reste fortement en retard sur ses objectifs de production d’EnR dans la consommation finale brute d’énergie car nous sommes en ce moment péniblement à l’objectif de 2020 qui était de 23%.
La préparation de coupes drastiques du budget du ministère de l’écologie et de l’ADEME(35%), du précédent gouvernement, est un mauvais signal pour accélérer la transition énergétique.
De plus, le reflux du coût des carburants fossiles contribue opportunément à baisser l'inflation à moins de 2% et n'incite pas à des efforts financiers supplémentaires pour verdir notre énergie et électrifier massivement notre économie.
En écologiste et européiste convaincu, Michel BARNIER pourra peut-être contrebalancer les réticences de son parti et du RN , en faveur de l'énergie solaire ?
A défaut de marge budgétaire pour accélérer la transition énergétique, le nouveau gouvernement pourra au moins simplifier un certain nombre de réglementations et procédures administratives pour limiter un probable ralentissement des projets d'énergie renouvelable.
Un développement fort et constant des énergies renouvelables reste un impératif incontournable et vital pour les 20 ans à venir.
Citation de Michel BARNIER : "l'Etat est plus fort s'il fait moins de choses mais mieux".
Pascal Chaussec - Président de l'APEPHA
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