Juin 2023: l'APEPHA en région Auvergne Rhônes Alpes

Quelques administrateurs de l’APEPHA et Isabelle Hascoët ont passé 4 jours intenses en région AURA à la rencontre des adhérents, des futurs adhérents, des partenaires et nouveaux relais de notre association nationale.

J1: Réunion de terrain chez un administrateur APEPHA du Rhône

Notre périple a débuté par une rencontre avec des agriculteurs et des partenaires sur la ferme de Pierre Gouttenoire, administrateur de l’APEPHA (69) mais également producteur solaire photovoltaïque sur ses bâtiments et méthaniseur.

Une quarantaine de personnes étaient présentes à partir de 12H sur la ferme d’élevage de Pierre

Notre objectif était de fédérer des producteurs en attente, pour les uns d’une offre groupée sur la maintenance et le suivi à distance des centrales, pour d’autres sur l’accompagnement sur des projets en autoconsommation collective, pour d’autres encore sur une assistance pour sécuriser le remplacement de panneaux défectueux …

Ce fut l’occasion également de rencontrer de futurs partenaires utiles à tous.

J2: Rencontre avec les élus et conseillers énergie des chambres d’agriculture du Puy de Dôme et de l’Ain

Echanges très constructifs avec des élus et des conseillers en énergies de la Chambre d’agriculture du Puy de Dôme. Des synergies qui prendront effets nous l'espérons très rapidement.

Parmi les élus rencontrés, le président de la Chambre d’agriculture de l’Ain, Michel JOUX, nous a  intéressé avec une idée très originale de valorisation collective de projets de centrales sur sols agricoles dans lesquels les agriculteurs départementaux auraient une place d’investisseurs. La mise en place de ces projets serait conditionnée par:

- Un consensus territorial

- Des projets collectifs

- Un partage de valeur

L’investissement se ferait via une SEM (société d’économie mixte) départementale, ce qui correspond bien à une dimension territoriale, au même titre que les décisions des CDPENAF.

Un projet intelligent et audacieux qui permet de répartir de la valeur ajoutée sur des territoires ruraux, abîmés et inquiets pour leur avenir. C’est un moyen indirect d’augmenter l’attrait du métier pour la terre nourricière et de faire coup double sur la souveraineté alimentaire et énergétique !

J3:Rencontre avec nos partenaires HESPUL et EPICES  et l'entreprise THALIE

HESPUL : association loi 1901 qui existe depuis 30 ans, présidée par Marc JEDLICZKA (ancien député européen et incontournable dans le monde des ENR). Hespul emploie une trentaine de salariés experts du solaire photovoltaïque qui mettent leurs compétences au service de la recherche de solutions et du déploiement d'actions de sensibilisation pour favoriser la transition énergétique : réseaux intelligents, planification énergétique, bâtiments performants, communication et gestion.

-> Echanges très fructueux avec cette structure  qui partage beaucoup des valeurs de l’APEPHA. et qui est un relai potentiel important pour renforcer notre visibilité et crédibilité auprès des instances administratives et politiques.

EPICES : filiale issue d’HESPUL ayant développé des services de suivi à distance des performances des centrales photovoltaïques (monitoring). L’APEPHA travaille depuis quelques mois avec eux pour préparer une « offre groupée APEPHA » de suivi des installations.

EPICES suit aujourd’hui environ 5000 sites de productions en France. Plusieurs installations de nos adhérents sont en tests pour préparer les protocoles de paramétrages de cet outil chez tous les adhérents qui seront intéressés.

Société THALIE, filiale du groupe de BTP En'go : fabricant de trackers et de supports pour des centrales au sol.

Leur offre repose sur la location du tracker sur 10 ans pour un coût de 500 €/mois tout compris (assurance, maintenance, garantie de production).

Il s’agit de trackers doubles axes de 25,8 kWc équipés de équipés de mât construit sur place en béton bas carbone fibreux (creux).

Le tracker fait 12 m au plus haut et est autoportant (lesté par des plaques de béton). Il est 100% démontable.

Ils vont développer une offre de trackers à la vente, mieux optimisés pour que le coût soit plus compétitif.

L’autre intérêt de l’entreprise est leur capacité à proposer des longrines béton (bas carbone) pour des kits solaires au sol.

Un bon premier contact qui pourrait ouvrir à un partenariat à terme.

J4- Association des maires ruraux de France: rencontre avec Michel MAYA et visites de l'INES

L’association des maires ruraux de France (communes de - de 3500 habitants), représente plus de 30 000 communes et occupent près de 88% du territoire national.

Michel MAYA qui regroupe autour de lui un groupe de travail d’une centaine de maires sur la transition écologique et énergétique, pour se former aux enjeux et travailler à des solutions concrètes sur le terrain.

Les échanges ont été denses et Michel MAYA a été très sensible à l’expérience de l’APEPHA et à ses ambitions à mobiliser et impliquer le monde agricole pour dans la transition énergétique.

Michel MAYA souhaiterait qu’on puisse témoigner auprès des maires ruraux pour avancer ensemble sur des projets concrets autour du partage du foncier.

Intéressant et prometteur…

Pour terminer le périple, visite à l’INES, au Bourget du Lac (73), réputé être la « Mecque » du PV Européen.

L’INES est un centre de R&D (issu du CEA*), sur les technologies du solaire photovoltaïques au cœur de l’écosystème européen du solaire et de la transition énergétique.

L’INES travaille, en partenariat avec des industriels, sur les technologies émergentes, notamment l’hétérojonction qui va être fabriquée à très grande échelle dans les prochaines gigafactories Françaises (dont CARBON à Fos/mer en 2025).

L’hétérojonction permet de simplifier des étapes de fabrication des panneaux tout en ayant un panneau plus performant (- sensible aux températures élevées) et plus durable.

D’autres familles de matériaux, à bases de pérovskites (couches minces) font l’objet d’études très avancées, en lien avec le CNRS (Centre National de Recherche Scientifique).

L’INES travaille aussi sur le stockage au service du mix énergétique, notamment sur l’électrolyse haute température pour optimiser le rendement d’obtention d’hydrogène.

Autre recherche avancée sur le courant continu issu de panneaux solaire ou d’éoliennes, et stocké directement par des batteries ou transformé en hydrogène (sans passage par le courant alternatif qui induit des pertes de rendement et des coûts matériels supplémentaires : onduleurs, chargeurs de batteries).

*Commissariat à l’Energie Atomique

CONCLUSION :

Les principaux points à retenir de ce périple sont, à chaque fois, de belles rencontres, instructives, chaleureuses et motivées par un objectif commun : produire des énergies renouvelables, propres, compétitives et respectueuses de la planète et des humains.

Magnifique région AURA !

Le conseil d’administration de l’APEPHA salue l’implication formidable et l’entregent de Pierre Gouttenoire pour la réussite de ce voyage.